La faïencerie Digoin et Sarreguemines

Agreste, Corsica, Mary Lou, Rennes, Camélia, Dinard, Rennes, Sirroco …. quelques modèles célèbres de la Faïencerie Digoin et Sarreguemines.

La faïencerie Digoin et Sarreguemines : 2 siècles de production à travers l’histoire de France

L’histoire de la faïencerie de Sarreguemines remonte à 1790. Après la Révolution, les frères Jacoby et Joseph Fabry choisissent la ville de Sarreguemines pour créer leur manufacture de faïence. Ils l’installent dans un moulin à huile au bord de la rivière : la Sarre permet de faire fonctionner les machines et d’acheminer le bois des fours issu des forêts vosgiennes. Une vingtaine d’ouvriers fabriquent une faïence fine dite cailloutage (composée essentiellement d’argile blanche plastique et de silex ou de quartz).

L’entreprise connait des difficultés et J.Fabry rachète les parts des frères Jacoby et s’associe avec Paul Utzschneider. Ce dernier s’inspire des méthodes de production anglaises et diversifie les matières : faïences fines, grès et terres colorées. Ainsi, la Faïencerie est reconnue et remporte notamment une médaille d’or au concours de l’Exposition des Produits de l’Industrie de 1802 : pour la mise au point d’un procédé de pulvérisation destiné à imiter les tonalités des pierres et marbres précieux. Pour exemple, Napoléon Ier commande des vases et des candélabres en grès poli pour décorer ses palais impériaux, .

1840 - 1850

De la manufacture à l’usine

En 1836, Alexandre de Geiger prend la suite de son beau-père. Pour développer la manufacture il a besoin de capitaux et s’associe aux familles Villeroy et Boch. L’industrialisation de la production modifie profondément le paysage urbain : les anciens ateliers sont agrandis, des usines sont construites dans les années 1850 et 1860. La manufacture devient très importante et se modernise grâce à de nouveaux équipements et à de nouvelles méthodes de travail. Les méthodes de cuisson évoluent : les fours à houille remplace ceux à charbon qui aggravaient la déforestation de la région.

1860 - 1919

La création de Digoin

Lors du Traité de Francfort de 1871, la Moselle est annexée par l’Allemagne et Alexandre de Geiger quitte Sarreguemines. Son fils Paul prend la direction de la manufacture et continue de la développer. Environ 3 000 ouvriers sont employés à Sarreguemines et deux nouvelles usines sont construites côté français à Digoin et à Vitry-le-François, notamment pour limiter les taxes douanières. Sarreguemines produit des carrelages décorés pour les nouveaux immeubles.

À la mort de Paul de Geiger en 1913, la faïencerie est scindée en deux sociétés : l’établissement de Sarreguemines et les usines françaises (Digoin et Vitry-le-François).
En 1919, après la Première Guerre Mondiale, l’unité se reconstitue sous le nom de Sarreguemines-Digoin-Vitry-le-François. Son dirigeant, Edouard Cazal doit composer avec l’augmentation de la concurrence, les revendications sociales, les tensions internationales, etc.

1920 - 1950

Durant la Seconde Guerre mondiale, la faïencerie est mise sous séquestre et sa gestion confiée à Villeroy & Boch. Une partie de la production est alors commercialisée au profit de la firme allemande. Mais les bombardements successifs détruisent une partie des locaux de production : seule l’usine n°4 reprend son activité après la guerre.

En 1978, le groupe Lunéville-Badonviller-St Clément prend le contrôle de l’usine de Sarreguemines et de ses filiales. Ainsi la famille Fénal se trouve à la tête d’un des plus grands groupes de céramique d’Europe avec près de 3 000 salariés.

1974 - 2000

Fin de la faïencerie Digoin Sarreguemines

En 1982, l’usine de Sarreguemines prend le nom de « Sarreguemines Bâtiment » et ne produit plus que du carrelage. L’entreprise dépose son bilan en 2002.

Par la suite, un groupe de 19 salariés et cadres devenus actionnaires proposent un plan de reprise sous le nom de « Céramique de Sarreguemines ». L’entreprise cesse définitivement toute activité en 2007, la faïencerie de Sarreguemines n’existe plus.

Aujourd’hui, les modèles de services de table les plus connus (Obernai, Agreste, Papillon…) sont encore produits dans l’usine de Saint-Clément. Le musée de la faïence de Sarreguemines est installé dans les anciens appartements de Paul de Geiger.

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LA TERRE DE FER

ORIGINES

La Terre de fer apparaît en France vers 1770 et se développe après la Révolution industrielle grâce aux progrès techniques (machine pour préparer les pâtes, machine à calibrer les assiettes, impression des décors, utilisation des fours à charbon). 

L’appellation connaît son apogée aux alentours de 1900.

PROCÉDÉ DE FABRICATION

La Terre de fer est une faïence fine rendue plus blanche et plus résistante grâce à l’addition de feldspath (un composé minéral) et de kaolin (argile blanche).

Feldspath
Kaolin

Le décor est la plupart du temps monochrome et à motif floral ou végétal, mais il existe aussi des modèles polychromes, notamment chez Clairefontaine, dont le célèbre modèle Jasmin : 6 assiettes en Terre de Fer polychrome à motif de fleur, modèle Jasmin, Clairefontaine ou ce plat à décor de poires de Choisy Plat rond à décor de poires, Terre de Fer, Choisy le Roi 

LES PRODUCTEURS DE TERRE DE FER 

Faïenceries du Moulin des Loups, Saint-Amand, Orchies, Hamage, Creil & Montereau, Choisy-le-Roi, Sarreguemines, Clairefontaine, etc. 

Toutes ces illustres manufactures ont commercialisé des services en Terre de fer. 

Pour distinguer les pièces en Terre de fer de celles de la faïence classique, la mention “Terre de fer” est souvent estampillée au dos de la pièce ou gravée en creux. 

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