L’osier et le rotin sont très recherchés actuellement : ces matériaux plaisent pour leur côté naturel, brut, estival aussi !
Pour confectionner des objets et des meubles dans ces matériaux, il faut un véritable savoir-faire développé par les vanniers.
L’osier pour les paniers
L’osier est issu des rameaux flexibles du saule. En France, jusque dans les années 1950, on récoltait des osiers sauvages, surtout autour du delta du Rhône. Afin de répondre aux besoins de plus en plus importants, la culture de l’osier (« osiériculture ») s’est développée par la suite.
Deux types de méthodes de culture se sont succédé : selon la méthode ancienne, l’arbre était taillé en « têtard » : un tronc était formé, duquel chaque hiver les pousses annuelles étaient taillées. Souvent ces arbres formaient des haies. Puis la monoculture de l’osier s’est développée : cultivée en lignes serrées pour obtenir des tiges cherchant la lumière et donc plus longues et fines. Les plantations denses forment des champs épars. Une fois récoltées (en hiver), les tiges sont mises en bottes et séchées ou écorcées (pour obtenir de l’osier blanc).
Le vannier va ensuite pouvoir calibrer, couper et tresser les tiges pour confectionner paniers, corbeilles, petits objets et meubles. Ce savoir-faire, même s’il est de plus en plus rare en France, est préservé grâce à la transmission et à l’École nationale d’osiériculture et de vannerie en Haute-Marne à Fayl-Billot, capitale de la vannerie française.
Les paniers en osier sont à la mode et se déclinent à l’infini : pour le marché, pour la cueillette des champignons en forêt, pour ramasser les noix ou les noisettes, pour la plage, pour présenter les bouquets de fleurs séchées, ou encore en décoration dans un salon ou une cuisine.
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Le rotin pour les meubles
Le rotin provient d’Asie du Sud-Est, il pousse dans la jungle. Ce sont des tiges à épines qui s’attachent aux arbres et dont la longueur peut atteindre 200 mètres. Ces tiges sont cueillies, débarrassées des épines et calibrées. Le rotin est fibreux, plein et flexible (alors que le bambou est fibreux, creux et rigide). Les techniques employées avec le rotin proviennent de celles utilisées pour l’osier. Selon son diamètre, le rotin peut être un matériau souple ou rigide. Pour le courber, il est ramolli au four à vapeur puis on procède au cintrage. Les pièces sont assemblées avec des clous et des vis qui sont cachés par des ligatures. Sa couleur va du jaune clair au brun foncé selon les espèces. Le rotin peut être peint ou vernis.
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